Je me tourne. Me retourne encore. J’entends des bruits de cliquetis au loin, de gros boom. Je me redresse alors, soulevant ma couverture. Il bouge, encore… Je me lève alors, en faisant attention de ne réveiller personne, et sort de la petite cabane. Il fait encore nuit, et la lune éclaire bien le ciel. Le labyrinthe avec encore changé. Toutes les nuits, c’est la même chose, il bouge encore et encore. On en entend même parfois quelques cris étranges, comme si il y avait des bêtes effrayantes à l’intérieur. Mais nous, qu’est-ce qu’on peut faire ? Rien…

On se réveille tous un jour, comme si de rien n’était, en plein milieu de ce champs, à côté d’un ascenseur par lequel on en peut redescendre. Nos souvenirs sont brouillés, et on ne peut se souvenir que de quelques petites choses, tel que nos noms et notre âge. Lorsqu’on se rend compte alors de la réalité, tout devient clair. Quelqu’un nous a fait prisonnier d’une cage dont on ne peut pas s’échapper. La seule chose que l’on peut faire est d’attendre… attendre que quelque chose arrive. Que quelqu’un nous sauve. Tous les soirs, on entend les mêmes bruits. Et le labyrinthe bouge à nouveau.

C’est alors qu’un jour les choses changèrent un peu. Un nouveau venu, un peu plus intrépide que les autres, qui voulut aller voir ce qu’il y avait dans le labyrinthe. Personne n’avait alors encore osé s’aventurer à l’intérieur. Un petit groupe se forma. On les appela les runners (coureurs). Leur mission était simple : découvrir les secrets du labyrinthe, et peut-être pouvoir un jour s’en échapper. Les premières missions se passèrent très bien. Ils revenaient tous toujours assez content d’eux-mêmes. C’est peu après que les problèmes arrivèrent. Tous les soirs, plusieurs heures avant que le labyrinthe ne bouge, l’entrée de celui-ci se ferme. Et cette-fois la, deux de nos amis ne réussirent pas à revenir avant la fermeture. On ne les a jamais plus revus depuis.

Maintenant, les gens ont peur. Ils n’osent plus retourner dans le labyrinthe. On a encore rien découvert, mais la simple idée de se perdre à l’intérieur et de ne pas pouvoir revenir avant la fermeture des portes effraie tout le monde. Peut-on seulement se contenter juste de cela ? Vivre des ressources qu’on trouve autour de nous ? Jusqu’à quand ?...

Il est temps d’affronter nos peurs, et de retourner dans le labyrinthe…